D’autres risques spécifiques dans le milieu professionnel

La présence d’agents environnementaux (physiques, chimiques et biologiques) dans les lieux de travail conjuguée à la nature des tâches et à leur pénibilité physique, confère à la santé au travail une place particulière en matière de santé publique. Les dispositifs de prévention ont permis de réduire significativement les risques d’effets aigus des agents dangereux présents sur les lieux de travail, mais l’existence d’effets différés (parfois à très longue échéance comme l’illustre le cas des cancérogènes) et les co-expositions à plusieurs facteurs à doses modérées génèrent des risques difficiles à quantifier. Les conséquences, à long terme, de ces expositions ne sont pas connues.

En Champagne-Ardenne, les pathologies relatives à l’exposition aux matériaux contenant de l’amiante constituent la 2ème maladie professionnelle diagnostiquée, plus de la moitié des cas ayant été recensés dans les Ardennes. L’usage de l’amiante est interdit depuis 1997 et des procédures très encadrées doivent être mises en place lors des travaux pouvant entraîner sa dégradation ou dispersion. Par ailleurs, l’atteinte auditive provoquée par des bruits lésionnels représente 5% des maladies professionnelles diagnostiquées, et l’exposition au sein des fonderies à des poussières minérales 2%.

La démarche d’évaluation des risques, tout type confondu, fait l’objet d’une action renforcée depuis plusieurs années en région : action des agents de contrôle de l’inspection du travail, forums sur l’évaluation des risques, actions des branches professionnelles (notamment celle du BTP), des services de santé au travail… Il est toutefois toujours constaté la faible pertinence des Documents uniques d’évaluation des risques dans les plus petites structures, et en Champagne-Ardenne seul un tiers des chefs d’entreprises employant moins de 10 salariés déclaraient avoir mis en place une action de prévention au cours des deux dernières années.

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