De fortes pressions quantitatives localement et susceptibles de s’aggraver sous l’effet du changement climatique

La Champagne-Ardenne prélève plutôt moins d’eau qu’au niveau national. Toutefois, les prélèvements s’effectuant en grande majorité dans les eaux souterraines et plus particulièrement dans la nappe de la craie située au droit de la plaine agricole et des plus grandes agglomérations, la pression sur la ressource est localement forte. La situation est également très tendue pour plusieurs cours d’eau de la Champagne crayeuse, les prélèvements et le bas niveau piézométrique de la nappe aggravant des débits d’étiage naturellement faibles. Si les consommations en eau potable – qui dominent largement par rapport aux prélèvements pour l’agriculture – marquent plutôt une tendance à la diminution avec des équipements plus économes et performants, les effets du changement climatique pourraient conduire à renforcer les conflits d’usage. Cette tension accrue pourrait aussi avoir des incidences sur la fonctionnalité des milieux aquatiques et la biodiversité.
Cette situation appelle la mise en place d’actions visant l’amélioration de la connaissance plus particulièrement concernant la maîtrise des besoins (lutte contre le gaspillage, évolution des process industriels, adaptation des cultures aux ressources en eau…) et la gestion des grands ouvrages hydrauliques. La recherche de nouvelles ressources fait aussi partie du champ des possibles mais qui doit faire l’objet d’une vigilance renforcée pour ne pas contribuer à créer à plus ou moins long terme de nouveaux points de tension.

Des masses d’eau quasiment toutes en bon état quantitatif (2013)
Un risque de non maintien du bon état à horizon 2021 pour 4 masses d’eau souterraines stratégiques pour l’eau potable

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