Des aménagements sources d’impacts directs sur la biodiversité, les paysages, les ressources en eau et les risques

Quelle que soit la région, la consommation d’espace et l’artificialisation des sols qui en résulte ont des conséquences identiques sur la biodiversité, les paysages, la ressource en eau, les inondations. Toutefois les niveaux d’enjeux peuvent être différents suivant les caractéristiques propres à chacune.

La consommation d’espace peut avoir pour conséquence directe la destruction d’habitats naturels. Or, dans l’Aube et la Marne, ces habitats sont moins bien représentés du fait d’une très forte représentation des espaces agricoles (voir le chapitre Milieux naturels) et toute destruction est d’autant plus préjudiciable à la biodiversité. Certains aménagements sont un des principaux facteurs de fragmentation des écosystèmes, par la création de coupures parfois infranchissables (infrastructures de transport, front urbain…) au sein d’espaces naturels ou agricoles. En effet, ils réduisent les possibilités d’échanges entre les populations tant pour la faune que pour la flore mais aussi les aires de nourrissage…

Ces évolutions peuvent conduire à une déstructuration ou une perte d’identité des paysages : modification profonde des entités paysagères, disparition des interfaces, fermeture des vues… La vulnérabilité des paysages de la plaine de la Champagne crayeuse, plane et très ouverte, en fait un enjeu fort en Champagne-Ardenne (voir chapitre Paysage).

L’artificialisation des sols, lorsqu’elle conduit à leur imperméabilisation, réduit la possibilité de recharge des eaux souterraines en limitant les possibilités d’infiltration. L’imperméabilisation est également un facteur d’accentuation du risque de pollution de la ressource en eau (lessivage des surfaces artificialisées par les eaux pluviales, concentration des rejets). En Champagne-Ardenne, la totalité de l’alimentation en eau potable est assurée par les eaux souterraines, en particulier par la nappe de la craie, particulièrement vulnérable en raison de sa situation à l’affleurement (voir chapitre Ressources en eau).

Enfin, l’artificialisation des sols peut aggraver le risque inondation par la diminution de la surface des zones d’expansion des crues, l’intensification des phénomènes de ruissellement, l’augmentation du nombre de personnes exposées. Cette problématique est particulièrement importante en Champagne-Ardenne, très exposée au risque inondation, les grandes plaines marnaise et auboise jouant un rôle de vaste champ d’expansion et de laminage des crues (voir chapitre Risques naturels).

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