Des boues valorisées par épandage et un développement du recours à leur valorisation énergétique

Les boues issues de l’épuration des eaux usées domestiques ou industrielles sont considérées comme des déchets. Tous les plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés en vigueur intègrent la question des boues issues de l’assainissement urbain. L’enquête conduite au niveau national par l’INSEE en 2008 évalue pour la région le gisement de boues à près de 270 500 tonnes de matière sèche, dont 18% provenant des boues de stations d’épuration et 82% des autres boues et effluents (organiques, d’origine animale, de l’industrie alimentaire…).
Ces boues sont déjà largement valorisées par épandage sur les terres agricoles. Cet épandage est soumis à un cadre réglementaire strict prévoyant la réalisation de plans d’épandage et de suivis agronomiques ainsi que le respect de critères d’innocuité et d’intérêt agronomique.
Elles sont également valorisées par méthanisation pour produire de l’électricité ou de la chaleur. En région, 20 projets à la ferme (méthanisation des lisiers, fumiers, déchets agricoles), et 5 projets territoriaux (fraction fermentescible des ordures ménagères, boues de stations d’épuration des eaux usées, utilisation des déchets issus de l’industrie agro-alimentaire) sont envisageables à l’horizon 2020. L’ensemble de ces projets correspond à une multiplication par 3 de la production de chaleur renouvelable via cette filière (51 152 MWh/an produit en 2010) et par plus de 4 pour la production d’électricité (24 511 MWh/an en 2010). Les émissions de gaz à effet de serre évités par ces projets s’élèveraient à 53 812 teqCO2/an 1.

Notes et références

1Source : PCAER 2012

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