Des épisodes récurrents de pollution aux particules sur toute la région

En Champagne-Ardenne, la moitié des émissions de particules fines (PM10) ont pour origine l’agriculture, du fait des surfaces importantes couvertes par ces activités. Ensuite viennent par ordre de contribution le secteur résidentiel-tertiaire pour environ un cinquième, puis l’industrie et les transports pour la part restante et dans des proportions équivalentes. La répartition sectorielle est un peu différente pour les particules très fines (PM2,5), qui ont pour principales origines le résidentiel pour 38 % des émissions, puis l’agriculture pour environ 33 % des émissions. Viennent ensuite le transport et l’industrie avec respectivement 14 % et 13 % des émissions. Les pratiques locales relativement développées de chauffage au bois dans des installations parfois peu performantes constituent un facteur d’émissions supplémentaires. La combustion de la biomasse est aussi à l’origine en région des principales émissions d’hydrocarbures aomatiques polycycliques (HAP. Un site permanent en Haute-Marne pour la surveillance réglementaire de ce polluant), de composés organiques volatiles non méthaniques (COVNM) et de monoxyde de carbone (CO).

Une partie des particules est d’origine secondaire, résultant d’une réaction chimique entre l’ammoniac produit par l’activité agricole (plus particulièrement dans le cas des épandages d’azote sous forme minérale et organique) et les oxydes d’azote issus principalement du trafic routier.

La limite réglementaire (40 µg/m3) et l’objectif de qualité (30 µg/m3) pour les concentrations moyennes annuelles en particules fines (PM10) sont respectées pour toutes les stations, de fond comme de trafic. La tendance à une baisse marquée depuis 2011, en lien avec des conditions météorologiques plus favorables, a permis d’atteindre en 2014 et 2015 le seuil des 20 µg/m3 recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En revanche le seuil des 35 jours maximum pour lesquels la moyenne journalière est supérieure à 50 µg/m³ a été dépassé en 2011 et 2012 en situation de trafic. Des épisodes de pollution conduisent chaque année au déclenchement des procédures d’information et de recommandation dans les quatre départements (7 à 10 fois suivant les départements en 2015). Les procédures d’alerte ont été déclenchées moins souvent, la Marne ayant été le département le plus concerné depuis 2012.

Evolution de la concentration moyenne annuelle (µg/m³) en PM10 dans les stations de fond

Source : Bilan PCAER (ADEME, DREAL, Région, ATMO Champagne-Ardenne – 2016)
Cliquez sur la vignette pour visualiser le graphique :
Source : ATMO Champagne-Ardenne, 2016
Cliquez sur la vignette pour visualiser les graphiques sur le nombre de jours de dépassement pour les particules :


Pour aller plus loin :

Partager la page

S'abonner