Des incidences sanitaires importantes

Des hivers plus doux et des étés plus chauds sont à la fois facteurs d’opportunité et de risque pour la population.

Cela peut en effet favoriser des modes de vie davantage tournés vers l’extérieur, inciter à l’utilisation des modes actifs de déplacement (marche, vélo, rollers…) et à la fréquentation des espaces de nature…

Toutefois, la population champardennaise n’a pas les habitudes méditerranéennes adaptées à ce climat (inactivité aux heures de températures les plus hautes, bonne hydratation, activités moins physiques, volets fermés en journée…). En effet, lors de la canicule de 2003, l’intensité de la surmortalité a nettement varié selon les régions (à intensité d’aléa comparable), la Champagne-Ardenne étant celle ayant enregistré les plus fortes surmortalités, avec une élévation de plus de 80 %. En Champagne-Ardenne, le vieillissement de la population constitue un facteur d’accroissement important de la vulnérabilité, les personnes âgées étant particulièrement sensibles aux risques de déshydratation. La région ne comptant pas de très grande agglomération, elle est cependant peu exposée à l’accentuation de cet impact par l’effet îlot de chaleur urbain(accroissement de températures supérieur à ce que l’on observe dans les campagnes alentours).
Les canicules représentent par ailleurs des conditions climatiques propices aux épisodes de pollution atmosphérique (ozone).

Au-delà du lien température / santé, les connaissances actuelles sur les impacts du changement climatique sur la santé soulignent une possible augmentation des maladies allergiques (extension vers le nord de l’aire de répartition des plantes allergènes et notamment de l’Ambroisie, hausse du nombre de grains de pollen émis…), et une possible recrudescence de maladies infectieuses directement favorisées par la hausse des températures et transmises par des vecteurs (moustiques par exemple). Elle pourrait également modifier la densité de vecteurs déjà présents dans la région et leur survie d’une saison à l’autre. En outre, la dégradation de la qualité de l’eau pourrait entraîner un développement de bactéries et cyanotoxines dans les eaux de baignade, en raison de la hausse de température de l’eau, entraînant des impacts sanitaires certains.

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