Des logements vacants toujours plus nombreux, à corréler avec l’ancienneté du parc

Le nombre de logements vacants (75 000 en 2011 1 ) augmente depuis 1999 (+1,7 points). Il est particulièrement important en Champagne-Ardenne (11%), comparativement aux moyennes de la France de province (9%) et de la région Grand Est (8%) 2 . La vacance touche aussi bien le parc privé que public. Le parc de logements champardennais fait l’objet d’une vacance de longue durée particulièrement importante (35 % de la vacance totale, contre 30 % en France de province).

Ce niveau de vacance s’explique par les choix résidentiels des ménages vers des logements individuels et de grande taille, les petits logements 1-2 pièces étant davantage concernés par la vacance longue que les grands. Il est aussi directement lié à l’état du parc, plus ancien que la moyenne nationale (deux tiers des logements construits avant 1975, contre 57%) et donc potentiellement plus dégradé ou peu performant d’un point de vue énergétique (13 % des logements construits avant 1975, date des premières réglementations thermiques, sont vacants). Ce niveau de vacance s’explique aussi par une offre de logements neufs surabondante par rapport à la demande dans des secteurs parfois peu dynamiques, sous l’effet notamment des dispositifs d’investissement locatif (Scellier, Pinel, Duflot…) et par une faible dynamique de remobilisation des logements vacants.

Les espaces ruraux de la Haute-Marne et des Ardennes situés hors influence des grandes aires urbaines et les couronnes périurbaines urbanisées dans les années 60 et 70, qui ont enregistré un faible renouvellement de leur population au cours des cinquante dernières années, sont ceux qui concentrent à la fois les taux de logements inoccupés depuis plus de 3 ans et de logements anciens les plus élevés. Ces constats soulignent le fort enjeu de réhabilitation du parc de logements en Champagne-Ardenne. La reconstruction ou réhabilitation de 15 000 logements est ainsi engagée en partenariat avec l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU).

Dispositifs d’investissement locatif

Ces dispositifs sont des mesures législatives instituant une réduction d’impôt sur le revenu en faveur de l’investissement locatif dans le logements neufs.

Notes et références

1Source : La vacance en Champagne-Ardenne, 2013, DREAL CA

2Source : Diagnostic ACAL DREAL

Partager la page

S'abonner