La multiplication des nouvelles substances chimiques

Les substances chimiques sont présentes dans tous les milieux de vie, notamment en milieu professionnel ainsi qu’au sein des habitations. Il s’agit des produits ménagers, des produits de bricolage, de jardinage, des cosmétiques mais aussi des produits de combustion, des matériaux et revêtements ou encore des appareils électroniques. L’inventaire européen des substances chimiques en recense actuellement plus de 100 000 sur le marché. L’exposition à ces substances peut être directe (inhalation d’air contaminé ou contact cutané voire ingestion) ou indirecte (accumulation de substances chimiques dans les différents milieux naturels et passage dans l’alimentation via les végétaux ou les animaux). De plus, la présence de ces produits peut être détectée dans l’environnement même plusieurs années après l’arrêt de leur commercialisation.

Les effets sur la santé de l’exposition aux substances chimiques restent pour certaines relativement méconnus. Les substances ayant une activité cancérogène, mutagène ou reprotoxique (CMR) font l’objet d’une attention particulière, ainsi que les perturbateurs endocriniens et les résidus de médicaments, qui, lorsqu’ils ne sont pas totalement dégradés dans l’organisme, sont rejetés dans les milieux aquatiques. Les périodes de développement in utero, post-natale ou celle qui entoure la puberté constituent des fenêtres particulières de sensibilité aux effets de ces substances.
L’Union européenne a modernisé en 2006 la législation européenne en matière de substances chimiques et mis en place le système REACH, un système intégré d’enregistrement, d’évaluation, d’autorisation et de restriction des substances chimiques. En Champagne-Ardenne, la DREAL a accompagné la diffusion du règlement REACH par l’organisation de plusieurs réunions d’informations à destination des industriels, des visites en entreprise et des prélèvements de produits pour analyses.

De nombreuses actions sont menées au niveau national  : stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (2014), action nationale de recherche et de réduction des rejets de substances dangereuses dans l’eau (RSDE), plan d’action sur les micropolluants dans l’eau (2010), plan sur les résidus de médicaments dans l’eau (2011). L’action nationale RSDE a été déclinée en région et a concerné 180 établissements industriels. Une cinquantaine d’établissements se sont vus prescrire la surveillance périodique de leurs rejets, quelques-uns devront engager une étude technico-économique de réduction de leurs émissions.

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