Les déchets inertes du BTP, une ressource à fort potentiel de valorisation matière

Les déchets de chantier issus de la construction (bâtiments et travaux publics) méritent une attention particulière, compte tenu d’une part du caractère polluant des déchets dangereux présents en petite quantité dans ces déchets, et d’autre part de l’importance de leurs volumes, notamment pour les gravats. Il n’existe pas de données régionales récentes sur les quantités de déchets produits par ces secteurs d’activités (gisement estimé en 2003 à 1,7 millions de tonnes). Au niveau national, le gisement est évalué à 254 millions de tonnes (2010) 1, soit près de 7 fois la quantité de déchets ménagers.
Ces déchets sont produits pour l’essentiel par les travaux publics. Ils sont principalement constitués de déchets inertes (béton, briques, tuiles, carrelages, cailloux, terres et déblais, déchets minéraux de démolition d’ouvrages d’art et de génie civil, enrobés bitumineux sans goudron…) qui peuvent facilement être réutilisés ou recyclés, en substitution aux matériaux du sous-sol quand cela est possible. La valorisation de ce type de déchets est d’autant plus importante dans un contexte de maîtrise de la consommation de matériaux du sous-sol (voir chapitre Sols et sous-sols) et d’un renouvellement urbain accru.
Parmi les déchets du BTP, les déchets amiantés constituent une catégorie particulière compte tenu de leur dangerosité pour l’homme et pour l’environnement. Ils doivent être collectés dans des installations adaptées avant d’être traités par des filières spécifiques (voir chapitre Santé environnement).

En 2015, la Champagne-Ardenne compte 137 centres (tri, regroupement et déchetteries) acceptant les déchets du BTP des professionnels en plus de plusieurs installations de stockage de déchets inertes (ISDI) encore non saturées. L’un des objectifs du futur plan déchets du BTP, dont l’échéance est prévue pour 2017, sera de répondre à la question de l’actuelle adéquation entre volumes à traiter et capacité des installations.

Notes et références

1Source : Fédération française du bâtiment

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