Un étalement urbain facteur de banalisation des paysages ruraux

Malgré une dynamique démographique morose (la Champagne-Ardenne est la seule région de France à avoir perdu de la population depuis le début des années 2000), les pratiques de développement urbain, de nouveaux comportements en matière d’habitat, et certains facteurs économiques ont conduit à une diffusion des espaces urbanisés de plus en plus loin des pôles urbains, y compris en zone rurale (voir chapitre Consommation d’espace). Ce développement peut conduire à une réorganisation du système d’habitat et un bouleversement de la physionomie des villages (tant au niveau de l’architecture, de la volumétrie, que de l’implantation), qui traditionnellement présente un habitat groupé et s’apparente le plus souvent en Champagne-Ardenne à des villages-rue. Ils deviennent le support de nouvelles structures d’urbanisation sous la forme de lotissements standardisés en extension du tissu existant, contribuant à une banalisation du paysage.

Par ailleurs, le développement des zones d’activités a particulièrement contribué à l’artificialisation du territoire ces dix dernières années. L’enjeu paysager est d’autant plus fort lorsque ce développement s’opère au sein des espaces très ouverts de plaine (notamment dans l’Aube et la Marne, où se concentre une grande partie du développement économique), vulnérables par les larges vues qu’ils donnent à voir, et qui constituent une spécificité paysagère.

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