Une activité d’extraction source d’impacts sur l’environnement

L’activité d’extraction et le stockage des matériaux peuvent exercer des pressions significatives sur les milieux naturels, souvent fragiles (zones humides, landes ou pelouses calcaires) et sur la ressource des eaux. Les extractions en milieu alluvionnaires sont généralement considérées comme plus dommageables que celles en roche massive en raison de leurs incidences potentielles sur les milieux aquatiques, les nappes souterraines, les espaces de liberté des cours d’eau et le libre écoulement des crues. Les activités d’extraction et le stockage des matériaux peuvent aussi être source de nuisances pour les riverains (impacts paysagers, bruit, poussières).

La profession, consciente des impacts de son activité sur le milieu naturel et soucieuse de son image vis-à-vis du public, a réalisé des efforts importants. Depuis plusieurs années, elle a développé un certain nombre de « bonnes pratiques » pour mieux intégrer la dimension environnementale en amont et pendant l’exploitation, mais aussi dans le réaménagement des sites en fin d’exploitation. Un travail conséquent a ainsi été réalisé par l’UNICEM (Union Nationale des Industries de Carrière et Matériaux de Construction) : édition de plusieurs guides de bonnes pratiques et création d’une Charte Environnement des Industries de Carrières. Une sensibilisation croissante du secteur est constatée en région, via des formations organisées par l’UNICEM. Les recommandations du Schéma directeur paysager du Perthois marnais et haut-marnais (2008) sont ainsi globalement bien prises en compte dans les dossiers d’étude d’impact des carrières des secteurs concernés. La pérennisation des aménagements en fin d’exploitation et des objectifs poursuivis est cependant très souvent dépendante de la capacité tant technique que financière du gestionnaire du foncier.

Le transport des matériaux est également à l’origine d’impacts sur l’environnement : émissions de gaz à effet de serre, gêne de la quiétude des riverains. En Champagne-Ardenne, la consommation en matériaux, répartis de manière hétérogène sur le territoire, implique des transports de marchandises pour faire coïncider offre et demande, la route restant le moyen de transport privilégié, en raison notamment du gabarit limité des voies d’eau et de la non-adéquation du chemin de fer.

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