Une contamination des eaux par des pollutions diffuses d’origine agricole et viticole nécessitant un renforcement de l’évolution des pratiques

La dégradation de la qualité des eaux souterraines a principalement pour cause les apports en pesticides et nitrates d’origine agricole et viticole, et dans une moindre mesure des contaminations par des métaux lourds, et autres polluants d’origines diverses (rejets industriels, urbains, routiers). Localement (secteur viticole, Marne amont), le niveau d’acceptabilité des milieux superficiels est faible, plus particulièrement en période de vendange. L’enraiement des pollutions diffuses d’origine agricole et viticole est particulièrement complexe en Champagne-Ardenne. En effet, ces activités sont un pan majeur de l’économie, et les modèles de production dominants à fort rendement ou à forte valeur ajoutée (viticulture), développés en bonne partie sur les sols de craie pauvres par nature, sont particulièrement dépendants des intrants. En outre, les résultats des efforts de la profession pour la maîtrise des pollutions sont encore peu visibles en raison du caractère persistant de certaines molécules dans les milieux, avec un risque de démobilisation des acteurs.
La mise en œuvre des mesures agro-environnementales et de l’agriculture biologique peine à se déployer significativement en Champagne-Ardenne en dépit d’une prise de conscience accrue. A côté d’actions initiées ou accompagnées par les organisations professionnelles agricoles sur des techniques culturales différentes (charte viticulture durable, agroécologie, agriculture raisonnée…) se développent des outils et expérimentations locales mobilisant également le secteur de la Recherche (ferme BA 112). Des objectifs sont également fixés dans les documents cadre pour le développement de l’agriculture biologique.

1,3 % de la surface agricole cultivée en bio ou en conversion (2015)

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