Une faible densité de population et un déclin démographique qui tend à se stabiliser

Une faible densité de population et un déclin démographique qui tend à se stabiliser

La Champagne-Ardenne fait partie des anciennes régions les moins densément peuplées (52 habitants par km²). Les aires urbaines, relativement peu nombreuses, regroupent également une part moindre de la population (62% contre 77% à l’échelle nationale). Depuis les années 90, la Champagne-Ardenne a perdu globalement 1% de sa population, un déclin qui a touché les Ardennes et la Haute-Marne, l’Aube ayant gagné de la population et la Marne étant restée stable. La population tend à se stabiliser depuis une dizaine d’années mais la dynamique démographique est bien en marge de la dynamique moyenne française. Les indicateurs sur l’emploi, la formation, les revenus et l’espérance de vie témoignent d’une population champardennaise globalement fragilisée économiquement et socialement, avec en outre de très fortes disparités territoriales.

Un territoire relativement peu artificialisé mais un étalement urbain conséquent autour des agglomérations

La Champagne-Ardenne est un territoire plutôt moins artificialisé que la moyenne nationale. Il est cependant confronté à un étalement urbain conséquent conduisant à une augmentation des surfaces artificialisées déconnectée de l’évolution démographique. Cette situation s’explique par un attrait marqué d’une part pour la maison individuelle, et d’autre part pour les grands logements alors que paradoxalement la taille des ménages diminue. Elle est en outre favorisée par un prix du foncier peu élevé. Alors que le nombre de nouveaux logements a augmenté bien plus fortement que le nombre de ménages, le taux de vacance des logements est élevé. La vacance concerne les logements anciens et donc potentiellement plus dégradés, mais aussi des logements neufs en surabondance dans des secteurs où la demande est faible, sous l’effet des dispositifs d’investissements locatifs.
La consommation d’espace est source d’impacts directs sur les milieux naturels, les paysages et les risques, et en corollaire elle contribue à une augmentation des déplacements. Les ScoT jouent un rôle fondamental pour la réduction de la consommation d’espace. Le retard observé dans leur mise en œuvre tend à se combler, avec un déploiement important de ces démarches en Haute-Marne.

xx% de la surface régionale artificialisée, soit xx m² par habitant (donnée à venir)
9 % du parc de logements vacant (2012)
9 SCOT à différents stades d’avancement couvrant 49 % de la surface régionale et 74 % de la population (2016)

L’agriculture et la sylviculture, des secteurs clés pour l’économie

La Champagne-Ardenne est au premier rang des anciennes régions agricoles françaises avec des cultures à haute valeur ajoutée, et en tout premier lieu le vignoble. Les filières d’élevage y sont encore bien représentées dans les Ardennes et en Haute-Marne, malgré les difficultés structurelles fragilisant les exploitations. Cette spécialisation économique est une richesse mais également une vulnérabilité, l’économie champardennaise étant fortement tributaire des aléas et évolutions climatiques, et des fortes variations des marchés mondiaux de matières premières agricoles (à l’exception de la vigne).
La diversité des systèmes de production (grandes cultures, polycultures, viticulture, élevage) a façonné les paysages ruraux. Les pratiques les plus intensives, à l’origine de pressions sur l’environnement (dégradation des ressources en eau, simplification des milieux, émissions de gaz à effet de serre, émissions de particules contribuant à la dégradation de la qualité de l’air), tendent à évoluer depuis une quinzaine d’année vers le développement d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement (réduction des intrants, modification des techniques agricoles, généralisation des couverts végétaux en période d’interculture…).

Une industrie traditionnelle bien représentée mais pour partie en difficulté, des filières vertes en devenir

La Champagne-Ardenne est au 4ème rang des anciennes régions pour l’industrie. Les secteurs les plus représentés sont les secteurs traditionnels des métaux (métallurgie et transformation), témoignant d’une industrialisation ancienne, les industries textile et cuir, bois, papier et imprimerie. Ces activités traditionnelles qui ont longtemps constitué une richesse sont aujourd’hui pour partie fragilisées par les conséquences de la crise économique mondiale de 2008. L’importance et la nature des productions agricoles ont favorisé le développement d’une industrie agro-alimentaire jouant un rôle important dans l’économie champardennaise, et dont le dynamisme a permis d’atténuer les difficultés de l’industrie plus traditionnelle. Elle est particulièrement à la pointe en matière d’innovation, recherche et développement (valorisation des agro-ressources). Le développement de filières vertes autour de la chimie du végétal, des énergies renouvelables (éolien, biomasse) et du bâtiment à faible impact environnemental, offre aujourd’hui de nouvelles perspectives économiques.

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