[10-51] La Seine Champenoise

La Réserve naturelle nationale de la Seine champenoise se situe dans les départements de l’Aube (10) et de la Marne (51) sur le secteur de La Bassée, portion de la vallée de la Seine qui constitue la plus vaste plaine inondable du bassin versant de la Seine. La Bassée est un réservoir de biodiversité et une composante d’importance nationale de la trame verte et bleue (TVB), un outil majeur pour la préservation de la biodiversité. Cette nouvelle réserve de plus de 2 000 ha vient conforter ce rôle.

La Réserve naturelle de la Seine champenoise s’étend sur une superficie totale d’environ 2 462 ha, sur les communes de Nogent-sur-Seine, Marnay-sur-Seine, Pont-sur-Seine, Barbuise, Crancey, Périgny-la-Rose, Esclavolles-Lurey, Conflans-sur-Seine, Romilly-sur-Seine et Marcilly-sur-Seine. Elle constitue l’un des ensembles paysagers de La Bassée les plus intéressants et les mieux préservés d’un point de vue écologique. Cette réserve naturelle JOUE un rôle capital par les nombreux services écosystémiques qu’elle rend, et en particulier pour l’approvisionnement en eau des départements franciliens et Paris. Jusqu’à présent, seule la partie seine-et-marnaise (77) de La Bassée était protégée au titre d’une Réserve Naturelle Nationale de 854 ha, effective depuis 2002.

Levier essentiel pour la préservation et la restauration des continuités écologiques, la trame verte et bleue contribue, dans le contexte du changement climatique, à réduire la vulnérabilité des espèces à ce changement en améliorant la perméabilité des espaces par la création des corridors écologiques pour faciliter le déplacement des espèces vers des milieux plus favorables et les échanges entre les populations d’espèces, par la création de réservoirs de biodiversité, le maintien de noyaux de population d’espèces et enfin et leur contribution à l’’atténuation du changement climatique. En effet, les milieux humides, comme La Bassée, participent à la prévention des risques naturels qui augmentent avec le changement climatique car ils contribuent à atténuer l’intensité des crues, alimenter les cours d’eau pendant les sécheresses et jouent un rôle de puits de carbone naturel.

La réserve se compose d’une grande variété de milieux humides remarquables (cours d’eau, noues, forêts alluviales, prairies humides, etc.) qui abritent plus de 120 espèces végétales et animales patrimoniales. La réserve naturelle a par exemple une responsabilité forte pour les espèces suivantes : la Gesse des marais, le Râle des genêts et la Cordulie à corps fin.

Cette réserve naturelle est, en outre, le siège de multiples activités humaines et économiques qui exercent chacune des pressions sur cet écosystème si particulier. La recherche d’un équilibre entre poursuite des activités socio-économiques et préservation de la biodiversité était devenue indispensable pour enrayer la perte de biodiversité sur ce secteur. Le projet de réserve a été élaboré dans le cadre d’une démarche concertée avec différents acteurs locaux, menée dans le cadre d’un comité de pilotage, présidé par le Préfet de l’Aube et réuni à chacune des étapes clés de la procédure de création de la réserve naturelle.

La réserve naturelle contribue aux objectifs de la Stratégie nationale pour les aires protégées 2030 qui vise notamment à développer, de manière concertée, des zones de protection forte, en ciblant prioritairement des écosystèmes remarquables et riches en biodiversité ou particulièrement vulnérables face aux changements à venir comme les zones humides. Elle s’inscrit également dans le cadre de la Stratégie régionale Biodiversité 2030.

Annonce de la Ministre

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