Déclinaison du Plan national d’action en Grand Est

Au niveau européen, une initiative de l’UE en faveur des insectes pollinisateurs est également mise en œuvre, un groupe de travail ayant notamment été récemment constitué par la DG environnement de la Commission européenne au vu de la mise en œuvre des actions clés pour la conservation de ces espèces ; la Direction de l’Eau et de la Biodiversité est fortement impliquée dans ces travaux ; l’une des actions principales porte sur l’élaboration des programmes coordonnés de conservations (stratégies et plans) aux différentes échelles territoriales.

Dans le cadre de sa mise en œuvre au niveau local, l’animation régionale prévue par le plan, confiée aux préfets de région par les ministères en charge de la transition écologique et de l’agriculture doit permettre d’en renforcer le caractère opérationnel et concret en mobilisant les collectivités territoriales et l’ensemble des organisations concernées à l’échelle locale. Un courrier conjoint de la DGALN et des deux DG concernées du MASA (DGPE et DGA) a été adressé aux préfets de région en février 2023 pour renforcer leur mobilisation sur l’animation régionale du Plan national.

Une feuille de route régionale dans le Grand Est

Cette animation régionale peut se traduire par l’institution d’un comité de suivi régional et l’établissement d’une feuille de route régionale. C’est le choix qui a été fait en Grand Est sous l’impulsion de la DREAL et de la DRAAF.
L’élaboration d’une feuille de route régionale a, ainsi, été lancée officiellement le 7 juin dernier à l’occasion d’un comité de suivi présidé par la préfète de région Grand Est elle-même.

Son élaboration, en cours de réalisation, a été confiée conjointement au Conservatoire des Espaces naturels de Champagne-Ardenne et à la Chambre Régionale d’Agriculture avec, en particulier, l’objectif de parvenir à massifier les projets de couverts favorables aux pollinisateurs.

Une fédération des acteurs régionaux

Le lancement officiel de cette feuille de route régionale a été permis par une dynamique qui a fédéré l’ensemble des acteurs de la région aussi bien dans le domaine agricole - mobilisant déjà largement les financements de la PAC ou des initiatives de mécénat, complétés par des financements dédiés prévus par le Conseil Régional - que non agricole.

Une valorisation des initiatives locales

Dans le domaine non agricole, des initiatives particulièrement exemplaires avaient été lancées dans le cadre du précédent plan pour les pollinisateurs sauvages, parmi lesquelles on peut citer une action de la ville de Nancy qui a développé un projet de Trame verte et bleue ambitieux avec des couverts favorables aux pollinisateurs, soutenu dans le cadre d’un appel à projet du collectif régional biodiversité sur les continuités écologiques (État, Région, Agences de l’eau, Office Français de la Biodiversité).

Dans le prolongement de cette initiative et dans le cadre de la déclinaison de l’axe 3 du Plan national sur l’accompagnement des secteurs d’activité non agricole, l’État lance une enquête destinée à recenser toutes les initiatives mais également les motivations et intentions d’agir.

Cet appel à initiative est notamment soutenu par la mobilisation du fonds vert qui prévoit une mesure spécifique de soutien à l’implantation de couverts favorables aux pollinisateurs en milieu non agricole.

La mobilisation de la mesure biodiversité du Fonds Vert, programme pluriannuel (150 millions d’euros de crédits au niveau national et 7,6 millions programmés en Grand Est en 2023) vise notamment en effet, dans son volet de soutien aux pollinisateurs, à renforcer la contribution des milieux non agricoles à leur restauration avec l’objectif d’un doublement des sites favorables au développement de leurs ressources alimentaires et de zones naturelles nécessaires à l’accomplissement de leur cycle biologique.

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