Fiche 6.2 : Actions de prévention

L’essentiel

Objectif  : Sensibiliser les élus et professionnels de l’habitat et favoriser les actions de prévention en faveur des personnes âgées 

La prévention : un sujet de prédilection de longue date des Caisses de retraites
Les Caisses de retraite et complémentaires sont les premières à réaliser des actions de prévention en faveur des seniors au titre de leur politique d’action sociale. Elles s’investissent en effet pour proposer des informations et programmes dédiés aux problématiques liées au vieillissement de leurs ressortissants. Les principales caisses réalisent ainsi des actions de prévention à destination le plus souvent des plus de 55 ans fragilisés ou à risque de perte d’autonomie donc à plusieurs stades de la prévention.
Les principales caisses de retraite présentes sur le territoire sont :

Les CARSAT (Nord-Est et Alsace Moselle) : programme « Bien vivre votre retraite », mise en place d’ateliers « forme et santé », dispose d’un espace seniors informatifs ou pour participer à un atelier.
La MSA : action sociale pour les personnes âgées pour répondre aux questions liées au vieillissement en lien avec les problématiques du milieu de vie, notamment en milieu rural, programme « Bien Vivre après 50 ans » pour prévenir les effets du vieillissement et accompagner l’avancée en âge des populations dont l’une des thématiques concerne spécifiquement la prévention médicale et sociale.

Contexte actuel : La loi relative à l’Adaptation de la Société au Vieillissement (dite « loi ASV ») entrée en vigueur au 1er janvier 2016 vient œuvrer en faveur de la prévention des risques liés à l’avancée en âge de la population en donnant au volet « prévention » de la perte d’autonomie un budget propre. Une Conférence des financeurs de la perte d’autonomie est ainsi mise en place dans chaque département et vient rappeler l’importance de la prévention à travers plusieurs de ses axes.

Prévention individuelle et prévention collective : La Conférence des financeurs a l’ambition de travailler ces deux dimensions à la fois pour permettre à toutes les personnes âgées d’avoir accès à un dispositif de prévention individualisé et à des actions de prévention individuelle permettant au mieux de repérer les fragilité, et pour développer l’organisation d’actions de prévention collectives de type activités physiques et ateliers de prévention sur des thématiques variées (chute, nutrition, mémoire, etc.).

Les établissements en tant qu’acteurs majeurs de la prévention de la perte d’autonomie : Les établissements sont en effet des acteurs incontournables en matière de prévention, et notamment les « résidences autonomie », dans la mesure où il existe le forfait autonomie qui permet de renforcer la mission de prévention dans les résidences et qui est destiné à financer des dépenses permettant de préserver l’autonomie des résidents grâce à des actions collectives, actions qui sont proposées à l’ensemble des seniors d’un territoire. Les établissements bénéficient de plus d’une aide à l’investissement pour les travaux de modernisation apportée par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) en lien avec la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV).

Public cible : ces actions visent à prévenir les risques liés à l’avancée en âge, ce qui implique de viser tout particulièrement les personnes ressortissantes des Caisses de retraite voire touchant l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) qui concernent des publics davantage fragilisés. Il apparaît donc primordial d’avoir une connaissance du GIR des personnes que l’on cherche à capter par les actions de prévention pour leur proposer des actions adaptées.

Points d’attention et clés de réussite

Recensement de bonnes pratiques

  • Inclure la prévention dans le plan local de l’habitat en lui donnant une dimension opérationnelle grâce à des actions.
  • Travailler davantage avec les personnes âgées directement pour cerner leurs besoins en matière de prévention (avec appui sur les CCAS pour réaliser des enquêtes au niveau local).
  • Travailler avec les communes pour la mise en place de l’adaptation de l’habitat.
  • Travailler à la fois sur la prévention primaire (avant l’apparition de la maladie), secondaire (au tout début de la maladie) et tertiaire (une fois la maladie ou la perte d’autonomie installée).
  • Utiliser les acteurs locaux pour faire de la communication car ils sont bien implantés et ont une bonne connaissance des personnes âgées (CLIC, CCAS en particulier).
  • Mesurer l’impact des actions de prévention réalisées.

Limites et difficultés rencontrées

  • Le thème de l’habitat et de l’adaptation du logement a plus de mal à être touché par les actions de prévention.
  • Frein administratif au niveau le plus local dans la mesure où la CFPPA fonctionne par appel à projet, ce qui nécessite des ressources que n’ont pas forcément les acteurs locaux.
  • Défi de la CFPPA pour capter un public qui ne se sent pas forcément concerné par les actions de prévention (public précaire, fragile, rural) et dans un second temps, renouveler ce public.
Mobiliser les bons interlocuteurs de la prévention :
  • Les Caisses de retraite (CARSAT, MSA, RSI et autres caisses de l’Assurance retraite)
  • Les Complémentaires (Agirc-Arrco par exemple)
  • La Conférence des financeurs
  • Le Conseil Départemental
  • La Mutualité Française
  • Les collectivités territoriales
  • L’Assurance Maladie
  • L’Agence Régionale de Santé
  • Les bailleurs sociaux
  • Le secteur associatif

Retours d’expérience

1 - Zoom sur la Conférence des financeurs des Vosges

  • Thèmes récurrents des actions de prévention : activité physique adaptée, actions autour du lien social de lutte contre l’isolement (après-midi conviviaux portés par les SAD), ateliers du bien-vieillir transversaux organisés par l’ASPET Lorraine de la MSA, ateliers numériques mis en place par un service à domicile de la Communauté d’Agglomération d’Epinal.
  • Ecosystème mobilisé : Siel Bleu, Brain Up, ASEPT Lorraine, AGIR ABCD, ANPS, FAVEC, France Alzheimer, France Parkinson, CICAT Fondation Bompard, CNAM Lorraine, et plus localement des clubs de personnes âgées.
  • Coût de la prévention : La CFPPA des Vosges est attentive au profil de l’animateur, au format de l’action (conférence introductive suivie de plusieurs ateliers ou action ponctuelle), à la méthodologie d’évaluation, à la communication mise en place autour de l’action (acteurs relais sur le territoire par exemple), autant de paramètres qui font varier le coût d’une action.

2 - Le Centre de Prévention Bien Vieillir Agirc-Arrco Grand Est Strasbourg

Le centre propose des bilans de prévention sur 2 sites :

  • Strasbourg, 1 rue Georges Wodli
  • Mulhouse, Espace associatif de santé, 33 Grand’Rue

Le Centre de Prévention Bien Vieillir Agirc-Arrco accompagne les séniors de plus de 50 ans sur leur vieillissement et tout au long du parcours de prévention à l’aide d’une équipe pluridisciplinaire composée notamment de médecins et de psychologues.

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