Le réseau en Grand Est

La région Grand Est possède des milieux naturels diversifiés et un grand nombre d’espèces à enjeux forts. Les sites Natura 2000 permettent de conserver ce panel de biodiversité exceptionnel et de limiter l’érosion de la biodiversité.

 

Les sites Natura 2000 du Grand Est

  • Sur le territoire régional, on comptabilise 228 sites Natura 2000 (en 2022), dont 183 relevant de la Directive Habitats-faune-flore et 45 de la Directive Oiseaux. Cela représente 14,5 % des sites Natura 2000 français en nombre et 8,6 % en superficie. Au niveau régional, 11 % du territoire est couvert par des sites Natura 2000.
  • Fin 2021, 204 sites Natura 2000 sont en animation en Grand Est. Parmi eux, 127 sont sous maîtrise d’ouvrage de collectivités, 72 de l’Etat et 5 du Parc national des forêts. De plus, 6 sites Natura 2000 sont présidés par l’Armée. On comptabilise 39 collectivités (PNR, communautés de communes…) étant structure porteuse de l’animation. Il y a en Grand Est, six Parcs naturels régionaux qui sont impliqués dans la gestion et l’animation d’un quart des sites Natura 2000.
  • Les sites Natura 2000 du Grand Est ont pour objectif d’atteindre ou de préserver le bon état de conservation de 62 espèces animales et végétales, 79 espèces d’oiseaux et 53 habitats d’intérêt communautaire.

Une multiplicité de paysages, d’habitats et d’espèces

  • A l’ouest du Grand Est, se trouvent le plateau de Brie et la plaine de Champagne. A l’Est, le fossé rhénan. Ces trois grandes régions naturelles possèdent un relief faible où le paysage est principalement constitué de plaines agricoles. A l’est des plaines de Champagne, se trouve le plateau lorrain qui possède un relief plus marqué avec une alternance de vallée et de côtes surmontées de plateaux ainsi qu’un paysage marqué par les pratiques de labour et d’élevage. Les pratiques anthropiques d’élevage et de culture entretiennent la présence de nombreuses espèces prairiales d’intérêt communautaire comme l’alouette Lulu, le Milan Royal ou le râle des genêts. Plus a l’est encore, le massif des Vosges s’étend jusqu’au fossé rhénan et possède des forêts remarquables et protégées abritant des espèces à fort enjeu de conservation comme le Grand Tétras. Deux autres massifs montagneux structurent le territoire : le Jura alsacien à la frontière avec la Suisse, et la partie méridionale du massif ardennais au nord-ouest de la région. Ces trois massifs sont majoritairement forestiers et abritent des espèces emblématiques comme la Gélinotte des bois.
Grand Tétras
Grand Tétras
  • Le Grand Est possède une hydrographie importante qui participe à la diversité de ses paysages. Trois des six grands bassins hydrographiques français y sont présents :
    - l’intégralité du bassin Rhin-Meuse couvrant 55 % de la surface régionale
    - le bassin Seine-Normandie à l’ouest couvrant 41 % de la surface régionale
    - une petite portion du bassin Rhône-Méditerranée au sud couvrant 4 % de la surface régionale
    Les caractéristiques de ses cours d’eau varient fortement en fonction des milieux naturels qu’ils traversent, des montagnes aux plateaux. De plus, les zones humides sont nombreuses dans la région et possèdent des profils variables (surface, fréquence et durée de submersion, organisation) qui permettent d’accueillir un panel important d’espèces spécialisées.
    Cette diversité hydrographique fait du Grand Est un des corridors de migration les plus importants de la région européenne comme le montre la présence d’espèces emblématiques telles que la cigogne noire ou la grue cendrée. Parmi les divers milieux alluviaux du Grand Est, on trouve de nombreux habitats d’intérêt communautaire comme des prés-salés continentaux, des forêts alluviales, des tourbières à différents stades d’évolution, des marais calcaires, des étangs et des mares. Cette diversité permet d’accueillir des espèces rares ou aux populations dégradées et pour lesquelles la région a une forte responsabilité comme le sonneur à ventre jaune, l’écrevisse des torrents ou le triton crêté, mais aussi une flore spécialisée comme le Liparis de Loesel.
 
  • Les activités anthropiques passées contribuent elles aussi à la diversité biologique de la région. Les activités minières ont laissé derrière elles des cavernes et les activités militaires d’anciennes structures militaires (notamment des bunker) qui sont devenus d’importants refuges à chiroptères. On trouve par exemple le Grand Murin, pour laquelle l’ancienne région Lorraine héberge le plus grand nombre de nurseries et probablement les plus populeuses de France.

Partager la page

S'abonner