Pollutions au chrome et au nickel des captages d’eau potable à Nogent (52)
Début juillet 2022, l’UD a été informée par l’ARS d’une pollution au Chrome et au Nickel impactant l’eau potable distribuée au hameau de la Perrière, à Nogent. Ces métaux laissaient penser à une origine industrielle de cette pollution, qui pourrait être liée à une activité de traitement de surface (chromage de métaux) réalisées par l’industrie de la coutellerie à Nogent.
Une première expertise a été demandée par le SPRA/UD au BRGM. Elle a conclu à l’impossibilité de localiser la source de pollution par manque d’information sur le contexte hydrogéologique sur le secteur et à la nécessité d’engager des actions complémentaires.
L’UD a diligenté une série de visites d’inspection afin de rechercher d’éventuels sites illégaux pratiquant des traitements de surface ou ayant pu accueillir des déchets issus de ces activités au hameau de la Perrière et de ses alentours. Trois sites ont été visités, aucune trace de déchets pouvant être à l’origine de la pollution n’a été détectée lors de ces visites.
Une seconde série de visites d’inspection a été réalisée dans des sites « existants » connus pour utiliser ou avoir utilisé ces « éléments métalliques » dans le nogentais. L’objectif de cet état des lieux était de vérifier si ces anciens sites, pollués pour la plupart, n’avaient pas fait l’objet de travaux récents qui auraient conduit à l’exportation et au dépôt de gravats dans des conditions non conformes.
Le BRGM a été mandaté par le SPRA/UD pour réaliser une étude plus détaillée, comprenant notamment une campagne de mesures. Les résultats montrent que l’origine de la pollution se situe dans une zone d’environ 0,5 km² en amont d’ un captage. La pollution semble toutefois localisée et ponctuelle. Les concentrations mesurées dans les eaux souterraines montrent une nette tendance à la baisse.
Pour le suivi de l’étude, des réunions ont été organisées par la Préfecture avec les services de l’État, les collectivités (Mairie de Nogent et agglomération de Chaumont), le délégataire (Suez) et le BRGM. La première a permis de partager les constatations, les premières actions réalisées et de présenter les actions que la DREAL comptait engager. Une seconde a permis de présenter les conclusions de l’étude du BRGM, ainsi que ses recommandations de continuer à suivre les concentrations, particulièrement aux points de captage comme le fait l’ARS, afin de s’assurer qu’elles continuent à décroître.