Ressources

Les ressources en ligne sur la sécurité routière sont très nombreuses. La thématique étant mondiale, elles s’étendent largement au delà des limites du Grand Est et des frontières nationales.

International

L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté en 2020 une résolution faisant de 2021-2030, la deuxième décennie d’action pour la sécurité routière. Le dispositif a été officiellement lancé le 28 octobre 2021.

Réduire de 50 % le nombre de tués et de blessés grave à l’horizon 2030 : c’est l’élément essentiel de cette résolution, soutenu avec détermination par la France.
Intégré aux 17 objectifs de développement durable pour l’humanité et la planète, adoptés par l’ONU, ce cap chiffré avait déjà été fixé au niveau européen, en 2017 sous la présidence maltaise de l’UE en 2017, puis au niveau mondial par la déclaration de Stockholm en 2020, endossée par les pays présents à la conférence ministérielle mondiale.

Cette deuxième décennie d’action des Nations unies pour la sécurité routière mentionne plusieurs mesures à prendre pour atteindre ce but.

  • Améliorer la sécurité des infrastructures routières, en particulier dans les pays à bas et moyen revenu
  • Améliorer la sécurité des véhicules et agir sur la question des équipements (casque, ceintures, airbags…)
  • Promouvoir le transport multimodal et faire intervenir l’aménagement du territoire de sorte à créer une combinaison optimale de l’offre de transports, en gardant à l’esprit les besoins des usagers de la route vulnérables
  • Mieux sensibiliser et former les usagers : les Nations unies considèrent comme primordial d’encourager l’éducation routière au plus tôt, de mettre en place un système solide de formation à la conduite et de délivrance des permis de conduire, d’informer et sensibiliser l’opinion publique à ce sujet et de mettre en œuvre des mesures efficaces de contrôle et de sanction en cas de comportement dangereux sur les routes
  • Renforcer les services de secours, avec allocation des moyens nécessaires

Au-delà des autorités gouvernementales et administratives en charge de la sécurité routière, le plan d’action s’adresse au nom du concept de « responsabilité partagée », à tous les partenaires concernés :

  • les organisations non gouvernementales engagées dans cette action ;
  • le secteur privé et en particulier les entreprises, incitées à s’engager pour la sécurité routière auprès de leurs salariés ;
  • les collectivités territoriales ;
  • les fédérations d’usagers de la route ;
  • l’usager lui-même.

Pour les organismes de l’ONU et notamment l’OMS, ce sont l’engagement déterminé et l’action volontaire de tous qui permettront d’envisager la réalisation de ces objectifs, le plan d’action mondial constituant, quant à lui, la "boîte à outils" pour y arriver.

Europe

Les routes européennes sont les plus sûres au monde et la sécurité routière s’est considérablement améliorée au cours des dernières décennies. Néanmoins, le nombre de décès et de blessés est encore beaucoup trop élevé et les progrès ont ralenti dans certains États membres.

C’est pourquoi l’Union européenne a adopté le programme mondial initié par la Suède « Vision zéro » dont le but ultime est la suppression des décès et atteintes physiques graves sur les routes. Cette stratégie oriente la politique de sécurité routière en mettant l’accent sur la prévention.

L’Union européenne travaille en étroite collaboration avec les autorités de ses pays membres dans le domaine de la sécurité routière. Elle vise à s’appuyer sur les initiatives nationales, à fixer des objectifs et à s’attaquer à tous les facteurs qui jouent un rôle dans les accidents.

Elle adopte des lois et soutient les campagnes de sensibilisation du public, en aidant les pays membres et d’autres acteurs de la sécurité routière à partager leurs expériences. Elle participe également au financement.

Le Secrétariat générale des affaires européennes en collaboration avec la SNCF met par ailleurs à disposition du grand public un centre d’information sur l’Union européenne et détaille les différentes réglementations dans les pays membres.

France

En France, la connaissance et l’analyse de l’accidentalité ont été confiées à l’Observatoire Interministériel de la sécurité routière (ONISR). Son site internet propose l’accès à des études de recherche sur la sécurité routière sur le territoire français dont certaines sont réalisées par des instituts de recherche français.

Depuis 1910, le domaine de l’accidentologie est impliqué et associé au traumatisme. Ce n’est qu’en 1968 que le terme "accidentologie" est entré dans le vocabulaire. La recherche publique s’organise ainsi que le secteur privé (fabricants et assureurs). Puis apparaissent les concepts clés et les objets de recherche : "infrastructures", "comportements" et "véhicules".

Cette science intègre des domaines liés aux techniques et technologies (automobile, contrôle), à l’ingénierie (routes, cinétique, détection), aux sciences de la santé (dont les neurosciences) et à la pharmacologie clinique. Son interdisciplinarité s’étend également aux domaines des sciences économiques et humaines, les contenus de la prévention et de l’éducation étant constamment actualisés en fonction de l’amélioration des connaissances.

L’interdisciplinarité de la sécurité routière exige que les organismes de recherche et d’étude travaillent ensemble.

L’Ifsttar et le Cerema sont les principaux acteurs du réseau scientifique et technique, ainsi que les équipes de l’Inserr, des laboratoires du CNRS, de l’Inserm, de l’ISPED et des universités. L’UTAC est agréée pour effectuer des essais d’homologation sur les véhicules et leurs équipements. La recherche et développement (constructeurs automobiles, équipementiers) est présente notamment à travers le LAB et Ceesar. Financements publics et privés se sont associés pour créer la Fondation sécurité routière (2007-2017). L’incitation à la recherche provient également des appels à projets de l’ANR (Agence nationale de la recherche), de fondations telles que la MAIF, VINCI, et en 2017 de la Délégation à la sécurité routière.

La recherche et les études sont indissociables pour comprendre et améliorer la connaissance en matière d’accidentalité. Des études approfondies ont été réalisées sur des accidents réels et sur des facteurs de risque aggravant l’accident. Des avancées notables sont faites sur la tolérance humaine au choc, le comportement dynamique des tissus et organes, les mécanismes de survenue des blessures, les dispositifs de protection.

Aujourd’hui, la psychologie et la sociologie des comportements tentent d’évaluer, entre autres, l’acceptabilité sociale et économique des mesures en matière sécurité routière, devenue un véritable enjeu de santé publique depuis 2007.

Le Cerema a par ailleurs publié une série de fiches pédagogiques d’analyse des données de sécurité routière élaborées pour les forces de l’ordre, portant sur des études récentes auxquelles le Cerema a contribué sur deux expérimentations (circulation inter-files des deux-roues motorisés et limitation à 80km/h) et sur les facteurs d’accidents mortels :

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