Avant propos

Ce document fait suite et rend caduc le 1er « catalogue des débits mensuels d’étiage » réalisé entre 1975 et 1982, sous l’égide de la Mission déléguée de bassin Rhin -Meuse, et qui servait de référence dans ce domaine, jusqu’à ce jour.
Il rend caduc également, et provisoirement, le catalogue des « débits mensuels d’étiage des cours d’eau du bassin ferrifère avant et après arrêt des exhaures » paru en 1987 et réédité en 1992.

C’est un document technique dont l’importance a été réaffirmée du fait de son rôle dans la mise en oeuvre des nouveaux textes réglementaires sur la gestion des eaux. Il permet notamment de déterminer les débits de référence fixés par la loi sur l’eau de 1992 et ses décrets d’application, à savoir les débits mensuels d’étiage de fréquence 1/5 ou encore de récurrence 5 ans (QMNA 5), en tout point d’un cours d’eau et sur l’ensemble du bassin. Il sert aussi de base aux objectifs mentionnés dans le SDAGE du bassin Rhin -Meuse, à travers les « valeurs de référence pour les débits objectifs d’étiage » fixés aux points nodaux.

En plus du débit d’étiage quinquennal, ce document donne également les débits d’étiage de récurrence 2 et 10 ans (QMNA 2 et 10), permettant une meilleure appréciation des situations de sécheresse. Enfin, il fournit le débit moyen interannuel (module), valeur caractéristique de référence, notamment pour la loi pêche de 1984.
Ce catalogue est le résultat d’études et de méthodologies retenues par « le groupe de travail hydrologie » du bassin Rhin-Meuse. Les travaux de base ont été réalisés par des organismes universitaires et quatre bureaux d’études sélectionnés sur appel d’offres.

Les travaux et les résultats ont été orientés et validés par un groupe restreint de suivi de l’étude, issu du « groupe de travail hydrologie » et qui a assuré l’élaboration du présent document.
Cette réalisation n’est pas une fin en soi. La complexité du réseau hydrographique et ses ramifications artificielles, ainsi que la diversité, les variations (cours d’eau phréatiques, cours d’eau endoréiques, infiltration vers la nappe ou alimentation par la nappe en fonction du niveau piézométrique de celle -ci) et les bouleversements de son alimentation hydrogéologique
(ennoyage des mines de fer dans les bassins de la Moselle) exigent la nécessité d’un suivi permanent des connaissances hydrologiques. Malgré l’abondance des données collectées, il apparaît certaines lacunes et incertitudes de résultats qui méritent un approfondissement des connaissances.
En Alsace, c’est le cas par exemple de l’Ill à l’aval de Mulhouse, ainsi que la majeure partie des cours d’eau phréatiques et endoréiques.

C’est également le cas du bassin de la Moselle entre Épinal et Toul, de l’ensemble du bassin du Madon ainsi que de l’amont du bassin de la Meurthe (Rabodeau, Fave et Morte).
C’est particulièrement le cas des débits calculés sur les Sarre, fortement anthropisés par les prises d’eau alimentant canaux et plans d’eau et ceux des cours d’eau du bassin ferrifère.

C’est aussi le cas des bassins amont de la Chiers et de la Crusnes et aussi des petits affluents de la Meuse dans sa partie médiane.

- Cas particulier du bassin du Rhin :

Entre Mulhouse et Strasbourg, seule l’Ill et ses affluents rive gauche en provenance du massif vosgien ont été étudiés ainsi que la Blind et l’Ischert (affluents rive droite). Les autres cours d’eau alimentés exclusivement par la nappe d’Alsace ne sont pas présentés dasn ce document.
Pour ceux-ci, une méthode spécifique serait à mettre en oeuvre, tenant compte des relations nappe - rivière.

- Cas particulier du bassin ferrifère :

En ce qui concerne les cours d’eau du bassin ferrifère, un catalogue spécifique devrait paraître dans le courant de l’année 2002 précisant et complétant les informations déjà disponibles dans le présent document.
Nous devons insister sur le caractère provisoire des débits prévisionnels des rivières du bassin ferrifère après arrêt des exhaures, délivrés dans ce document, ce sont des informations fournies à titre indicatif, réservées aux services concernés par la gestion du réseau hydrographique de cette partie du bassin Rhin -Meuse où les rivières connaissent une modification du régime de leurs écoulements consécutive à l’exploitation minière et à son
abandon.
Dans cette version provisoire, il manque des modules sur un certain nombre de cours d’eau correspondant aux observations de 1999 et à la phase prévisionnelle (après débordements des bassins miniers), ceux ci nécessitent des observations complémentaires après stabilisation des
débordements de l’ensemble des bassins miniers.

C’est donc un document qui est ouvert à l’évolution, mais qui prend aussi définitivement sa place dans la mise en oeuvre de la gestion durable des milieux aquatiques.

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