BSH Grand Est avril 2018

Synthèse du mois

Si le déficit pluviométrique observé au cours de ce mois d’avril a entrainé une diminution des écoulements dans cours d’eau des bassins Meuse et Moselle par rapport au mois de mars, la situation hydrologique générale reste proche des normales de saison.
Malgré un déficit pluviométrique observé au cours du mois d’avril, les écoulements des eaux de surfaces sont globalement supérieurs à la normale sur le bassin Seine Oise.
Les niveaux moyens des nappes du mois d’avril sont globalement supérieurs aux normales avec une tendance à la baisse, ce qui est classique à cette période de l’année.

Pluviométrie

Le mois d’avril marqué par un manque de précipitations.

  • Pluviométrie du mois

- Lorraine

Après un mois de février moins arrosé que d’habitude et un mois de mars présentant une pluviométrie conforme à la normale, avril est à nouveau assez sec.
En avril, le cumul mensuel des précipitations moyenné sur la Lorraine est de 46 mm, ce qui correspond à un déficit global de 30 % par rapport à la normale 1981-2010.

Toutefois, les orages du 23 avril et surtout ceux du 29 avril, qui ont touché certaines localités de la Lorraine, ont été accompagnés localement de très fortes précipitations. Cet apport d’eau important sur certains postes météorologiques permet de dépasser localement la valeur statistique d’un mois d’avril.
Ainsi, à Metz-Augny (57), les 73.1 mm recueillis en avril 2018 (dont 32.1 mm le 29 avril) représentent 145 % de la normale (50.5 mm).

Le nombre de jours de pluie supérieure ou égale à 1 mm est compris entre 5 et 12 jours.
Le nombre de jours de pluie supérieure ou égale à 10 mm est compris entre 0 et 3 jours.

La pluviométrie mensuelle aux postes varie de 22.5 mm à Saint-Maurice-aux-Forges (54) à 79.2 mm à La Bresse (88).

- Alsace

Le cumul mensuel global des précipitations pour l’Alsace est de 32 mm, ce qui entraîne un déficit moyen de 47 %.
C’est le troisième mois consécutif avec une pluviométrie inférieure à la normale.

Le nombre de jours de pluie supérieure ou égale à 1 mm est compris entre 5 et 12 jours.
Le nombre de jours de pluie supérieure ou égale à 10 mm est compris entre 0 et 4 jours.

La pluviométrie mensuelle aux postes est comprise entre 17 mm à Bâle-Mulhouse (68) et 96.9 mm à Orbey-Lac Blanc (68).

  • Pluies efficaces.

Le cumul des pluies efficaces est négatif, sauf sur le sud du massif des Vosges. Il passe sous la barre des -25 mm sur la moitié nord de la Meuse, sur le sud-est de la Meurthe-et-Moselle, sur la moitié est de la Moselle et sur l’Alsace.

  • Eau dans le sol au 01/05/2018

C’est en Alsace que l’indice d’humidité de sols est le plus faible, avec des valeurs proches de 0.50 dans le Bas-Rhin, le long du Rhin.
En Lorraine, les sols restent assez humides sur le trois-quart du territoire.

Eaux superficielles

Pour les cours d’eau du bassin du Rhin, les débits du mois d’avril 2018 sont en légère baisse par rapport au mois précédent et sont généralement inférieurs aux moyennes interannuelles en dehors du Rhin qui maintient son débit conforme aux moyennes. Ces déficits oscillent entre -20% à -30% sur le Sundgau ainsi que sur la plupart des bassins vosgiens et -15% en moyenne sur les cours d’eau du Bas-Rhin.
 
Même constat sur le bassin de la Sarre qui affiche des déficits compris entre -15 et -25% sur tout le linéaire.

Pour les cours d’eau de meuse moselle, la pluviométrie non excédentaire du mois d’avril a systématiquement conduit à des débits moyens mensuels inférieurs à ceux de mars. Toutefois les débits d’avril 2018 restent globalement assez proches des valeurs moyennes statistiques observées en avril, avec des écarts de + ou - 20% environ. Aucune inquiétude particulière pour l’instant vis à vis de l’étiage, d’autant que les nombreux orages de mai on ensuite fait remonter les débits de manière sensible.

Pour les cours d’eau du bassin Seine Oise, les débits moyens observés au cours du mois d’avril sont globalement supérieurs de 20 % aux débits interannuels.

Eaux souterraines

Les pluies du mois d’avril sont globalement déficitaires à l’échelle du bassin Rhin-Meuse (déficit global de 30% par rapport à la normale). Les niveaux des nappes des calcaires de Lorraine réagissent en conséquence et sont à la baisse, ce qui n’est pas forcément inhabituel puisque la période de recharge des nappes est maintenant terminée. Les moyennes mensuelles du niveau des nappes du mois de mars restent à des valeurs proches de la moyenne ou modérément hautes.
(Source : Délégation de bassin Rhin-Meuse)

Les niveaux moyens d’avril sont en baisse par rapport au mois précédent sur l’ensemble de l’Alsace, à l’exception du sud du Haut-Rhin.
Dans le Bas-Rhin, les niveaux moyens sont en baisse par rapport à mars sur tout le département : -17 cm au nord (Sessenheim et Reichstett), de - 11 cm à Lipsheim à - 6 cm à Rossfeld au sud. Les niveaux sont en baisse depuis le début de l’année, mais restent encore proches des normales saisonnières, avec des périodes de retour variant entre 3 ans humides (Sessenheim) et 3 ans secs (sud de Strasbourg).
Dans le Haut-Rhin, la plupart des secteurs sont en baisse, en moyenne de -8 à -10 cm par rapport au mois dernier au nord du département et en centre plaine, jusqu’à - 43 cm à Cernay. Seul le Sundgau oriental est encore en légère hausse (+ 12 cm à Habsheim). Les périodes de retour varient autour de la normale, de 4 ans secs à Habsheim, 3 ans secs à Holtzwihr, 2.5 ans secs à Fessenheim, jusqu’à 2.5 ans humides à Hettenschlag et 4 ans humides à Wittenheim.
(Source : APRONA)

Malgré un déficit pluviométrique pour le mois d’avril 2018, les niveaux des nappes crayeuses de la Champagne restent hauts à très hauts, étant encore sous l’influence des fortes précipitations du mois de mars du fait de l’inertie de ces nappes. Globalement la tendance est à la baisse, ce qui est classique en cette période de l’année.
(Source : DREAL Grand Est)

Réservoirs

Les lacs réservoirs de la région Grand Est montrent des taux de remplissage très élevés, quelque que soit leur finalité : 92% pour les réservoirs de soutien d’étiage et d’écrétage des crues, 99% pour les réservoirs pour l’alimentation en eau potable et 93% pour les réservoirs de soutien à la navigation.
Pour les Grands Lacs de Seine, les volumes mesurés sont très légèrement inférieurs aux objectifs de gestion.

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