Des ménages de plus en plus petits et des logements de plus en plus grands

Le parc de logement se caractérise par la prépondérance des maisons individuelles (65 %), contre 56 % en moyenne nationale et 57 % pour la région Grand Est, plus consommatrices d’espaces. Les départements de la Haute-Marne et des Ardennes, les plus ruraux ont la plus forte proportion de logements individuels 1 . Toutefois, la part des constructions de logements individuels diminue au profit des logements collectifs, passant d’environ 80 % des constructions neuves début des années 2000 2 , à environ 40% en 2014 3 . Cette évolution est liée pour grande partie au développement de l’offre en collectif, observée au cours de la première décennie des années 2000, une dynamique qui tend à se tasser.

Le parc se caractérise également par une surreprésentation des logements de grande taille - au moins 5 pièces - (28 % du parc de logements champardennais en 2011, contre 25 % pour la France en région 4 ). À l’inverse, les petits logements (1 et 2 pièces), davantage présents dans les pôles urbains, sont sous-représentés (21% contre 24% pour la France en région).
Alors que les ménages sont de plus en plus petits (2,43 en 1999 contre 2,2 en 2012. INSEE), la part des petits logements accuse un net recul depuis 1999. Ce sont les logements de grande taille qui progressent le plus 5 .

Les caractéristiques du parc de logement champardennais soulignent ainsi un déséquilibre entre l’offre de logements et les évolutions sociétales vers des ménages plus petits  :desserrement des ménages, vieillissement, familles précaires ou monoparentales. Toutefois, ce constat demande à être précisé car, dans le même temps, on observe une vacance plus élevée dans les petits logements. Les personnes âgées (dont la proportion devrait augmenter de manière significative dans les années à venir, notamment dans les premières couronnes) sont aujourd’hui contraintes de conserver leur grand logement car elles le revendent difficilement, notamment en milieu rural. Elles y effectuent peu de travaux, renforçant la dégradation du parc, la faible rotation et de fait la tendance marquée à la construction neuve 6 .

Notes et références

1Source : Observatoire de l’habitat en Champagne-Ardenne

2Source : Étude de caractérisation des stratégies foncières dans la région Champagne-Ardenne, DREAL Champagne-Ardenne, septembre 2013, page 61 – Dynamique de la construction ordinaire neuve

3Source : La construction de logements en Champagne-Ardenne, bilan 2014, DREAL Champagne-Ardenne, mars 2015

4Source : Observatoire de l’habitat – 2014, page 21

5Données observatoire de l’habitat en CA

6Source : Étude des conséquences socio-économiques de la périurbanisation en Champagne-Ardenne, DREAL CA, 2014

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