Des outils de protection mobilisés et des démarches plus intégratrices en développement

Des mesures de protection strictes sur les sites à enjeux patrimoniaux majeurs

Des mesures de protection stricte sont mises en place, et des projets sont à venir (notamment le parc national des forêts de feuillus) sur les sites où les enjeux patrimoniaux sont particulièrement importants et menacés. D’autres dispositifs sont également mobilisés, tels que des acquisitions foncières pour une maîtrise des usages, le développement de mesures contractuelles sur les sites intégrés au réseau Natura 2000…

11 250 ha soit 0,4 % de la surface régionale couverte par des mesures de protection forte (2016)

Vers une accélération de l’évolution des pratiques pour l’intégration des enjeux de biodiversité aux pratiques d’aménagement et d’exploitation de l’espace

La préservation ou reconquête d’une trame verte et bleue, réseau écologique cohérent alliant réservoirs de biodiversité et espaces de liaison entre ces réservoirs, est un axe fort de la politique nationale en faveur de la biodiversité. Chaque région doit la décliner à son échelle dans un schéma régional de cohérence écologique (SRCE). Localement, cette trame doit pleinement participer, au même titre qu’une armature urbaine, à l’organisation et à la structuration des territoires. En se prolongeant jusqu’au cœur des espaces urbanisés, la trame verte et bleue contribue à la préservation de la biodiversité, à la qualité et au cadre de vie des habitants (nature, paysage, régulation du cycle de l’eau en ville ou régulation thermique, fonctions dont l’intérêt ira croissant sous l’effet du changement climatique…).Tous les acteurs gestionnaires de l’espace sont concernés : exploitants agricoles ou sylvicoles, responsables de la planification urbaine, aménageurs, gestionnaires d’infrastructures de transport…

Un levier majeur au regard du contexte champardennais, consiste à renforcer l’évolution des modes de gestion agricole, viticole et sylvicole, vers des pratiques plus vertueuses. Des actions en faveur de la biodiversité ont été initiées progressivement, sous la forme de démarches contractuelles (mesures agro-environnementales, contrat Natura 2000, plantation de haies et bosquets par la Fédération de chasse…) ou d’initiatives locales (notamment programme multi-partenarial Symbiose). Des objectifs sont fixés dans les documents cadre afin d’accompagner et accélérer le changement des pratiques, ou maintenir celles favorables dans les secteurs les plus fragiles. Des expérimentations « grandeur nature » de méthodes de production innovantes adaptées au contexte agricole local ont été lancées (GIEE -Groupements d’intérêt économiques et environnementaux, Ferme BA 112) à des fins d’exemplarité et de reproductibilité.
Par ailleurs, les documents d’urbanisme (ScoT, PLUi) jouent un rôle central pour des projets de territoire respectant les grands équilibres entre espaces urbanisés et espaces de nature ou agricoles, et redonnant une place à une biodiversité fonctionnelle jusqu’au cœur des villes. Les lois Grenelle de 2009 et 2010, et ALUR de 2014, ont renforcé leur rôle en la matière et développé de nouveaux outils à portée réglementaires.
Les parcs naturels régionaux, en déploiement avec 2 projets en cours de réalisation à court-moyen terme, constituent quant à eux des acteurs clefs, du fait de leurs politique active pour la préservation de la qualité écologique et paysagère des territoires.

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