Une qualité du bâti et des centres villes à reconquérir

Le parc de logements en Champagne-Ardenne est plutôt plus ancien que la moyenne nationale (65 % des logements construits avant 1974, 61 % à l’échelle nationale). La part du parc potentiellement indigne est de 7 %. Le parc peut également souffrir d’un défaut d’entretien. Le taux de vacance y est élevé (11 % du parc privé) 1, reflet de l’état du parc (13 % des logements construits avant 1974 sont vacants 2) mais aussi de la localisation en partie inadéquate de ce parc, et surtout d’un volume de construction trop important ces dernières années au regard de la demande. La vacance, lorsqu’elle est longue, est aussi un facteur de dégradation de l’état du logement.

Le parc social est plus représenté en Champagne-Ardenne qu’à l’échelle nationale. Il a fait l’objet d’un important programme de rénovation urbaine dans des zones prioritaires accueillant près d’un habitant sur dix. Ce programme s’inscrit dans le cadre du programme national de rénovation urbaine (PRNU), dont l’objectif principal est d’améliorer l’habitat, le cadre de vie, de désenclaver les quartiers et favoriser la mixité sociale. Au 31 décembre 2012, le programme avait concerné 13 communes pour 8 400 logements démolis, 5 700 logements reconstruits, 9 200 logements réhabilités, 15 000 logements résidentialisés (pour des conventions signées entre 2004 et 2009) 3 .

Au sein du parc privé, les actions de rénovation, d’initiative privée, sont plus difficiles à mener, le coût trop élevé pour les ménages constituant un frein à leur mise en œuvre. Des aides publiques sont apportées aux ménages les plus en difficulté, dans le cadre de dispositifs mis en place à plus ou moins grandes échelles. Ainsi, deux quartiers anciens des centres villes de Sedan et Troyes font partie des 40 quartiers retenus à l’échelle nationale dans le cadre du Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD). Des opérations programmées d’amélioration de l’habitat (OPAH) ou Programme d’intérêts généraux (PIG) sont déployés sur le territoire, à l’échelle départementale comme dans les Ardennes (Opération Habiter mieux en Ardennes, par l’Agence locale de l’énergie et du climat des Ardennes), ou plus locale (5 dans la Marne, 4 en Haute-Marne couvrant la quasi-totalité du département dont deux à finalité énergétique).

Pour aller plus loin :

Notes et références

1Diagnostic ACAL DREAL

2La vacance en Champagne-Ardenne, 2013, DREAL Champagne-Ardenne

3La rénovation urbaine en Champagne-Ardenne (DREAL, 2012)

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