Des actions multiples en faveur de la gestion du risque inondation

Des programmes partenariaux de gestion des risques inondation et hydraulique qui couvrent globalement les secteurs les plus exposés

En 2015, 2 programmes d’actions et de prévention des inondations ont été labellisés (PAPI Meuse et PAPI Seine Troyenne), selon le dispositif national renouvelé en 2011, plus ambitieux que le dispositif initié en 2002 en termes de gouvernance, et intégrant la problématique de rupture de digues. La prise en compte de cette problématique est également renforcée sur le territoire du Grand Troyes par la mise en œuvre d’un programme de réhabilitation des digues au titre du Plan de submersion rapide 1.
D’autres PAPI sont également envisagés sur les Territoires à risque important d’inondation de Châlons-en-Champagne et Saint-Dizier pour mettre en œuvre les stratégies locales de gestion du risque inondation (SLGRI). La poursuite du PAPI d’Armançon est également prévue, en continuité des précédents travaux, comme outil de mise en œuvre du SAGE. Enfin, un PAPI pourrait être signé sur le territoire des Crêtes préardennaises concerné par les crues rapides de l’Aisne. Ces PAPI couvrent l’essentiel des secteurs les plus exposés aux risques inondation.
Ces programmes d’action portent sur l’amélioration de la connaissance des aléas et des enjeux exposés, la mise en œuvre de travaux de mitigation du risque, l’alerte et la gestion de crise ainsi que la prise en compte du risque inondation dans l’urbanisme.

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PAPI MEUSE 1ère génération

Parmi les travaux les plus lourds engagés lors des précédents PAPI, la mise en œuvre du projet d’intérêt général Meuse porté par l’EPAMA a permis l’inauguration en juin 2015 du programme de travaux relatif au canal Mazarin de Givet et Charleville-Mézières après près de 15 ans d’études et de travaux. Il combine l’action d’aménagements localisés sur les sites les plus sensibles (barrage, recalibrage, endiguements et/ou coupures de boucle), notamment dans la traversée des agglomérations de Charleville-Mézières – Warcq et de Givet, et la réalisation d’une Zone de Ralentissement Dynamique des Crues (ZRDC) de la Meuse en amont de Mouzon pour compenser les effets hydrauliques négatifs induits par les aménagements localisés.

Des Plans de prévention des risques inondation particulièrement développés en région

Depuis plusieurs années, les services de l’État en région ont engagé une analyse approfondie des aléas et de la vulnérabilité des territoires exposés aux risques pour évaluer l’opportunité de la prescription d’un PPR. Il en résulte aujourd’hui une bonne couverture du territoire par des PPRI. En 2015, la région compte en effet 21 PPRI prescrits, qui concernent 426 communes, dont plus des trois quarts sont approuvés, 2 restant encore cependant difficiles à concrétiser (PPRI vallée de l’Aisne, et Vitry-le-François dans la vallée de la Marne), et 3 font l’objet d’une révision.
Les PPRI sont des documents réglementaires destinés à maîtriser le développement urbain dans les zones exposées aux risques, afin de ne pas aggraver leur vulnérabilité. Ils permettent de définir des règles d’urbanisme et de constructions adaptées, y compris pour les bâtiments existants. Cela suppose un important travail de sensibilisation des acteurs de l’habitat, du logement et de l’urbanisme pour l’intégration des PPRI à la fois dans les documents de planification, mais également dans les programmes locaux de l’habitat et les opérations d’aménagement.
Au-delà de l’application des mesures strictement réglementaires, les documents d’urbanisme constituent aussi des leviers importants de maîtrise du risque par choix stratégiques et les orientations de développement qu’ils définissent.

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Des actions locales pour la lutte contre le ruissellement en zone viticole

Depuis une dizaine d’années, des associations de propriétaires fonciers constituées pour lutter contre le ruissellement et protéger les sols viticoles de l’érosion ont été constituées 2. Elles ont participé au développement des techniques d’hydraulique douce (enherbement des parcelles et de leurs abords, adaptation de la longueur des rangs de vigne à la pente, développement des haies arbustives, couverture des sols…) et des études portant notamment sur le tassement des sols. Si ces aménagements permettent de limiter les ruissellements liés aux petites pluies, ils sont en revanche insuffisants dans les situations de pluies intenses. Ces actions ont ainsi été complétées par des aménagements hydrauliques de rétention en amont des parcelles. A noter que ces bassins de rétention des eaux pluviales, dont la retenue est constituée le plus souvent par des barrages en remblais, présentent un risque de rupture.
Par ailleurs, le Comité interprofessionnel du vin de Champagne accompagne la profession viticole via notamment sa charte Champagne durable, et mène en parallèle des actions de sensibilisation, avec les chambres d’agriculture.

Pour aller plus loin :

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