Un principe de respect de la sensibilité paysagère des paysages ruraux dans la stratégie de développement de l’éolien

L’impact paysager des éoliennes peut sembler un enjeu secondaire dans les secteurs de sensibilité paysagère moins forte comme la Champagne crayeuse. Toutefois, au vu de l’augmentation très rapide du nombre d’installations et de leur densité dans ce secteur, et de leur visibilité très lointaine due à la topographie, la question paysagère y devient incontournable. En outre, tout paysage, même s’il n’est ni remarquable ni emblématique, constitue un lieu de vie et à ce titre présente une certaine sensibilité qui doit être prise en compte par les projets.
La sensibilité paysagère a constitué un critère de sélection des zones de développement possible inscrites dans le Schéma régional de l’éolien (voir chapitre Énergie et émissions de gaz à effet de serre). Ce dernier fixe un cadre pour un développement de l’éolien respectueux du paysage et du patrimoine, remarquable comme quotidien, suivant plusieurs grands principes : capacité d’accueil et saturation du paysage, respiration paysagère entre les parcs éoliens, accompagnement des lignes de force du paysage, respect des rapports d’échelle avec les autres éléments verticaux du paysage, prise en compte de l’interaction visuelle avec les espaces bâtis (habitation, patrimoine bâti remarquable).

Le développement des énergies renouvelables (éolien, solaire photovoltaïque) nécessite en corollaire un développement du réseau de transport et distribution d’énergie, déjà identifié par le Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR). La densité du réseau est déjà importante en Champagne-Ardenne, en raison de la présence des deux centrales nucléaires, et seulement 10 % du réseau très haute et haute tension est enterré. Ce développement peut constituer une pression supplémentaire sur les paysages (altération, fractionnement).

Pour aller plus loin :

Partager la page

S'abonner