6/ Des espaces prairiaux essentiels au maintien de la biodiversité

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Papillon ( © F. Dufétel-Viste MEEM)

Les milieux prairiaux regroupent l’ensemble des milieux ouverts directement associés à des pratiques agricoles (mosaïques de prairies et de bocage, prairies permanentes de fauche ou pâture extensive, prairies humides dans les vallées alluviales) et sont particulièrement riches pour la biodiversité, car ils offrent de nombreux effets de lisière et ressources alimentaires favorables aux espèces et à leur déplacement. Dans les vallées alluviales, outre leur rôle écologique, ils ont aussi une importance majeure pour la qualité de l’eau (voir chapitre Ressources en eau) et la régulation des inondations et des étiages (voir chapitre Risques naturels).

Ces milieux sont encore bien présents en Champagne-Ardenne, mais avec une répartition spatiale hétérogène. On les trouve majoritairement sur des grandes surfaces dans les régions de polyculture-élevage des Ardennes (au niveau du Plateau de Rocroi et dans la Thiérache), et en Haute-Marne (dans le Barrois et sur le Plateau de Langres). Ils sont localement présents dans la Marne et dans l’Aube, plus particulièrement sur les plateaux occidentaux (Tardenois, Brie, Montagne de Reims), dans l’Argonne et en Champagne humide, où se pratique l’agriculture mixte.

Ces milieux ont largement régressé au profit le plus souvent des cultures annuelles, et dans une moindre mesure de l’extension des peupleraies et l’exploitation des carrières de granulats. Ce phénomène se poursuit (- 40 000 ha, soit-13% de la surface des prairies à l’échelle régionale entre 2006 et 2014 1). Il touche principalement les prairies de Haute-Marne (- 23 100 ha) et dans une moindre mesure celles de l’Aube (- 6 750 ha), des Ardennes (- 6 000 ha) et de la Marne (- 4 600 ha).

Evolution des surfaces de prairie (en ha) entre 2006 et 2014. Source : Teruti-Lucas
Evolution des surfaces de prairie (en ha) entre 2006 et 2014. Source : Teruti-Lucas

L’élevage est essentiel au maintien des prairies. Fortement dépendant des politiques agricoles (Politique agricole commune), et des contraintes économiques internationales (cours mondiaux des céréales et des viandes …), il est le secteur agricole le plus fragile en Champagne-Ardenne (-38 % de vaches laitières entre 1988 et 2010, diminution du nombre d’exploitations spécialisées dans l’élevage bovin lait ou associant lait et viande, voir chapitre contexte). Son maintien nécessite un soutien fort à la filière.

Notes et références

1Source : enquête Teruti Lucas

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