Des milieux ouverts secs d’un intérêt écologique majeur, dont la pérennité ne dépend plus aujourd’hui que d’actions conservatoires

Les landes et les pelouses (appelées aussi savarts en région) possèdent une grande valeur patrimoniale et paysagère, avec une diversité floristique très élevée, et certaines espèces animales y trouvent leur dernier refuge en région (voir chapitre Espèces).

Dominant la Champagne crayeuse jusque vers le milieu du 20ème siècle, elles étaient souvent associées aux pratiques pastorales. Ces dernières ayant fortement régressé au cours des dernières décennies, voire disparu sur certains secteurs, ces milieux ont profondément évolué, soit par leur abandon, qui conduit à une dynamique naturelle d’embroussaillement, entraînant un appauvrissement global de leur diversité floristique et à terme leur disparition au profit des espèces forestières, soit par le grignotage, notamment au profit de la mise en place de cultures et de leur artificialisation.

Il ne reste aujourd’hui que des lambeaux de landes sur des terrains accidentés, talus ou lisières forestières, autour de la Montagne de Reims et d’Épernay ou dans les rièzes du plateau de Rocroi. Quant aux pelouses sèches, elles subsistent sur des surfaces importantes au sein des grands camps militaires (Suippes ou Mourmelon), et de manière très localisée sur la Pointe de Givet, les plateaux du Barrois et de Langres, ainsi que sur les coteaux de la Cuesta d’Île-de-France et du Tardenois.

En l’absence de maintien des usages traditionnels, ces milieux sont désormais dépendants des actions conservatoires menées en faveur de leur préservation et de leur restauration, rendues difficile par leur dispersion spatiale et leur morcellement.

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