Environ 240 sites pollués

Les nombreuses activités industrielles régionales passées et actuelles peuvent être à l’origine de pollutions durables des sols, du fait d’anciens dépôts de déchets ou d’infiltration de substances polluantes. Cette pollution est susceptible d’entraîner un risque pérenne pour les personnes et l’environnement, notamment sur la ressource en eau, qui constitue un enjeu important en région.

Liens directs et indirects entre un site pollué et
le risque potentiel sur les personnes et les ressources en eau :



Source : EPRT 2011

La Champagne-Ardenne compte 238 sites pollués, recensés en février 2016 (4% des sites français), appelant une action des pouvoirs publics. Le nombre de site a augmenté de plus de la moitié depuis 2007, en lien avec la poursuite des investigations en la matière (source :BASOL). Suite à la loi ALUR de 2014, l’emprise des pollutions doit faire l’objet d’une délimitation (« secteurs d’information sur les sols pollués ») par les services de l’État, et d’un report dans les Plans locaux d’urbanisme. Ces secteurs doivent faire l’objet d’une étude spécifique en cas de changement d’usage.

Il s’agit globalement de « petits » sites, témoignant de l’activité industrielle passée et de son caractère fortement polluant, notamment dans les secteurs de la métallurgie et du textile. Ils sont répartis sur l’ensemble de la région, mais se concentrent plus particulièrement dans les vallées industrielles (Meuse, Chiers, Seine, Marne et Vesle) et à proximité des grandes agglomérations (Reims, Troyes, Charleville-Mézières). Les substances fréquemment mises en évidence sont les hydrocarbures, les solvants halogénés, l’arsenic, le nickel et le zinc, et les métaux lourds (plomb, cuivre, chrome…).

Les deux-tiers des sites ont déjà été traités ou sont en voie de l’être, mais un suivi reste nécessaire pour la plupart d’entre eux en lien avec la vulnérabilité de la nappe de la craie. Des teneurs en substances polluantes anormales dans les eaux souterraines ont en effet été constatées sur 66 sites, et 2 sites sont concernés par un arrêt d’exploitation de captage pour l’eau potable lié à des pollutions résiduelles.

Etat d’avancement du traitement des sites pollués (Source BASOL, février 2016).



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Un inventaire plus large, l’inventaire BASIAS (BRGM), actualisé en continu, recense près de 6 800 sites. Il a été constitué pour répertorier les sites industriels et d’activités anciens ou actuels susceptibles d’entraîner une pollution des sols. Ces sites ne présentent qu’une potentialité de pollution, la finalité de cette base de données étant de conserver leur mémoire pour fournir des informations utiles à la planification urbaine et à la protection de l’environnement.

Par ailleurs, le deuxième Plan national santé environnement 2009-2013 prévoit l’identification des établissements recevant des populations sensibles implantés sur des sites potentiellement pollués du fait d’anciennes activités industrielles. En Champagne-Ardenne, 61 établissements sont concernés et ont fait l’objet d’un diagnostic. Pour 6 établissements, les diagnostics ont montré la présence de pollutions qui nécessitent la mise en œuvre de mesures techniques de gestion, voire la mise en œuvre de mesures sanitaires.

Si la reconquête du foncier des anciens sites industriels ou militaires constitue une véritable opportunité de lutte contre l’étalement urbain, leur réaménagement peut être particulièrement difficile compte-tenu des coûts et de la durée de dépollution qui peuvent être élevés et de l’incertitude qui pèse bien souvent sur l’estimation de ceux-ci.

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Pour aller plus loin :

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