Étude environnementale autour du complexe agro-industriel de Bazancourt (51)

L’État rend public les résultats de mesures de surveillance de l’environnement réalisées en partenariat avec les élus locaux et les industriels

La zone agro-industrielle de Bazancourt, historiquement occupée par seulement une sucrerie, a vu au cours du temps de nombreuses activités se développer dans le domaine des agro-ressources et de la bio-économie.

Retenu dans le cadre du pôle de compétitivité à vocation mondiale « Industries & Agro-Ressources » (pôle IAR), ce territoire attire désormais des centres de recherche et d’enseignement.

Bien qu’aucune alerte sanitaire et/ou environnementale n’ait été décelée sur ce territoire, les élus locaux se sont interrogés, au fil des nouvelles implantations industrielles sur les impacts cumulés engendrés par les entreprises vis-à-vis de la qualité de l’air. Pour répondre à cette inquiétude, la DREAL a proposé de réaliser une étude environnementale, s’inscrivant dans le cadre du plan régional santé environnement.

Cette étude a consisté en une campagne de mesures dans l’environnement, destinée à appréhender l’impact des rejets atmosphériques cumulés de la plaque agro-industrielle.

Deux voies d’exposition de la population ont été prises en compte :
- l’inhalation de gaz et de poussières,
- l’ingestion de sol (voie d’exposition concernant uniquement les jeunes enfants) et de végétaux auto-produits.

Ainsi l’étude a porté sur la recherche de 27 substances dans :
- l’air ambiant,
- les retombées de poussières,
- les sols,
- les végétaux cultivés par des habitants des communes environnant la plaque agro-industrielle.
Ces substances sont réparties dans 5 familles de composés : les poussières, les gaz de combustion, les métaux, les hydrocarbures aromatiques et les composés organiques volatils.
Au total, plus de1500 analyses ont été réalisées.

La campagne de mesures a été réalisée sur 8 points (6 points susceptibles d’être exposés et 2 points correspondant au « bruit de fond ») pendant 3 périodes de prélèvement d’un mois : novembre-décembre, juin-juillet et octobre-novembre. Ces périodes de prélèvements ont été choisies pour être représentatives des conditions atmosphériques locales et des activités exercées, car certains établissements ne fonctionnent que quelques mois par an.

Le coût de cette étude, de l’ordre de 140 000 €, a été pris en charge par les industriels locaux, la DREAL et l’ARS participant chacune à hauteur de 20 000 €. Un comité de pilotage présidé par le sous-préfet de Reims a été installé pour suivre sa réalisation. Il a rassemblé les élus locaux, le Conseil départemental, les industriels, la DREAL et l’ARS.

Les résultats montrent que la qualité de l’air ne souffre pas des activités agro-industrielles : les résultats des analyses sont comparables aux valeurs de référence ou aux données du bruit de fond local. Aucune mesure sanitaire n’est nécessaire.

Une conférence de presse vient d’être organisée pour la restitution des résultats. Une plaquette d’information à destination de la population des communes concernées va être distribuée dans les foyers, et un document synthétique relatant les différentes phases de l’étude, avec les résultats chiffrés, sera tenu à disposition du public dans les mairies.

La sous-préfète de Reims s’est félicitée de la démarche engagée par la DREAL, à laquelle les industriels ont adhéré dans un souci de transparence et de développement durable du territoire. Le maire de Bazancourt a noté avec satisfaction que les résultats rassurants ouvraient la porte à de nouvelles implantations industrielles, donnant une image dynamique de ce bassin rémois.

Partager la page

S'abonner